Chroniques et critiques parues sur internet

Je me permets quelques critiques concernant ce vieux fou. Ayant dévoré quelques ouvrages de ce personnage haut en couleurs, je dois dire que je me suis régalée, ses coups d'ergots me font frissonner de plaisir, tant on s'en prend plein le bec, ainsi que notre société. La chair de poule me prend quand il jette son dévolu sur le monde de la santé, notre alimentation et quand on se fait volontairement plumer par le consumérisme ambiant. Je le conseille à ceux qui aiment se masturber le cerveau et ayant un petit penchant pour le masochisme car sa plume nous égratigne avec, me semble-t-il, un certain sadisme.
Sandrine Orio
LE PETIT OISEAU VA SORTIR

J’ai lu « le petit oiseau…» en mangeant du poulet avarié et en buvant du gin. Et depuis j’attends… Si vous ne l’avez pas lu ,lisez la. Si vous aimez Leandri, ben lisez la. C’est pas du Leandri, c’est du Fred et c’est bien aussi
Algernon Delli

Je viens de lire « Le petit oiseau va sortir » de Frédéric Gaillard. Je recommande à chacun d’en déposer au moins un exemplaire au pied du sapin, destiné à une personne à qui l’on veut du bien. Décoiffant !
Yvonne Le Meur-Rollet

J’ai lu avec un grand plaisir « Le petit oiseau va sortir » et puis je me suis envolé…
Joël Hamm

je n’ai rien à ajouter aux commentaires élogieux qui précèdent, sinon que je les partage; jusqu’à la dernière page, je me suis demandé comment cela allait finir; mais chutttt…. Laissons les futurs lecteurs sur des charbons ardents !
Claude Bachelier

Je ne suis pas certaine d’avoir de l’appétit devant le prochain poulet qui se présentera dans mon assiette. Le brio de cette nouvelle m’a fait penser à « L’amateur d’escargot » de Patricia Highsmith, pour le fantastique en prise directe avec la réalité. Que voilà un suspense bien mené, écrit d’une plume vive et acérée ! Faites lire « Le petit oiseau va sortir ».
Jacqueline Dewerdt

J’ai pensé un instant que Frédéric allait plagier Kafka et sa « Métamorphose ». Que nenni ! Cette nouvelle est une satire sociale confondante. Lisez vite ce qui peut nous arriver si on laisse faire les apprentis sorciers qui entendent nous gaver d’OGM issu de la farine animale et surtout celle de poulet. On rit en grinçant du bec, pardon des dents. Bravo l’artiste.
Jean Calbrix

Il y a du Kafka chez l’ami Fred, un Kafka certes déjanté, plus cru, plus organique mais la logique du récit fonctionne pareil et on n’en sort pas plus indemne. A tel point que, si j’ai dévoré sans broncher son histoire de poulet daubé, je ne suis pas sûr de ne pas me surveiller dès ce soir face au miroir. On ne sait jamais…
Lagopède

Un grand plaisir de lecture mais ce matin, au petit dèj, j’ai eu du mal à déguster mes graines de millet…
Ma

Une nouvelle qui donne du plomb dans l’aile et que je ne suis pas prête d’oublier. À lire chez Zonaires Editions, toutes affaires cessantes. Enfin pour ceux qui n’ont pas peur de s’envoler !
Elodie Torrente

Ecrite d’une plume alerte, avec quelques coups de bec adressés non sans humour aux dérives de la société d’aujourd’hui, l’excellente nouvelle de Frédéric Gaillard se lit d’une traite, avec une ardeur mêlée de cette peur délicieuse qui vous fait tourner les pages très vite, parce qu’on veut absolument savoir comment elle va se terminer, cette histoire, comment le héros va s’en tirer, comment tout cela va mal finir… De même que le spectateur se demande, cramponné à son fauteuil, en quelle sorte de monstre va se transformer Seth Brundle, héros de La mouche, de David Cronenberg, ou bien attend de découvrir, fébrile, face à l’écran, comment James Bond, embarqué dans un piège diabolique, va bien pouvoir s’y prendre pour se tirer des griffes de l’effrayant Docteur No, de même, le lecteur ne peut lâcher la trajectoire du héros de Frédéric Gaillard tombé, bien malgré lui, dans de drôles de serres. L’auteur part d’une situation triviale – un type mange un dimanche soir dans sa cuisine un poulet qui dégage une odeur un peu avancée – pour déployer au fil des pages un univers fantastique, et lui donner des ailes. Le lecteur devine, dès la première page, que l’auteur a placé dans les entrailles de son poulet une bombe à retardement, mais il ne sait pas comment elle va exploser. Comme dans toute bonne nouvelle, il faut attendre la dernière page pour le découvrir. Envol garanti. Une nouvelle à lire et à offrir.
Désirée Boillot

Reçu hier – et lu hier ! Que dis-je, lu ? Dévoré !! Et je me suce encore les doigts (si j’ose dire) avec cette croustillante histoire, agrémentée de la sauce piquante la plus délicieuse qui soit – mais qu’attendre d’autre du maître queux (si j’ose dire) de la nouvelle qu’est notre Vieufou national (et même local pour moi, et j’en suis fière !) On y retrouve tout ce qui fait son style : jeux de mots métaphoriques et allusions bien choisies, maîtrise des phrases longues (mais oui, on les aime, et on en redemande !), crescendo de l’ambiance… Depuis le début on sent venir le drame (pour le héros, et le régal pour nous), et la suite est à l’avenant, avec la description de cet univers à la Hitchcock (tiens, des oiseaux, encore !) sans qu’aucune goutte de sang ne soit pourtant versée… Un conseil, à l’unanimité de moi-même (et de tous mes doubles maléfiques Evil or Very Mad Mr. Green ) : LISEZ LE PETIT OISEAU VA SORTIR !!!!!
Pollux (Emmanuelle Cart-Tanneur)

Je viens de terminer la lecture de la longue nouvelle de Frédéric Gaillard, et j’ai été immédiatement embarquée dans cette histoire qui rapporte le processus d’une métamorphose et qui fait passer progressivement le lecteur de l’inquiétude, à la terreur et au dégoût. Tout y est distillé avec une maîtrise telle, qu’on ne peut que continuer à tourner les pages pour savoir jusqu’où ira l’horreur dans cette fascinante fable. Bravo Vieufou, pour ce texte qui ne laissera personne indifférent et qui aborde le thème de la métamorphose. Ce thème, qui a depuis des siècles été source d’inspiration pour grand nombre d’auteurs, d’Ovide à François Morel, en passant par Kafka et Marie Darrieussecq… entre autres, est traité ici sous un angle original et le récit devient particulièrement effrayant, sans doute en raison de cet humour noir et grinçant dont l’auteur a le secret.
Janis

Je l’ai lue, moi aussi, cette longue nouvelle. Bien sûr, comme toute petite fille à nattes qui se respecte ( zut, c’est vrai, j’ai coupé mes nattes … ) j’ai eu des frissons. Bon, tout a été dit, ou presque ( j’avais qu’à la lire plus vite ! ) mais je crois que l’originalité ( et la réussite ) de l’histoire vient aussi du fait qu’on a l’impression que c’est vrai : c’est à dire que tout s’enchaîne avec logique et réalisme ( si je peux utiliser ce mot ) : comme si on avait pénétré dans une autre dimension tout en restant bien ancrés dans la nôtre. Du coup, c’est d’autant plus efficace et le frisson est d’autant plus long, profond et douloureux … C’est une chouette colllection, la collection lapidaires de Zonaire. Bonus : une couverture très sympa. Bravo Vieufou pour ce chouette moment de lecture !
Tonina

je vais avoir du mal à manger certains aliments, dorénavant ! Eh oui, je viens de terminer la longue nouvelle (ou novella comme disent les Américains) de Fred (Vieufou) et j’ai été secouée, conquise, dégoûtée… Une belle salade de sensations, sentiments et de réflexions qui prennent vie sous la plume de l’auteur et vous change un lecteur ! L’histoire m’a attrapée au vol dès les 1ers mots et ne m’a lâchée qu’au point final ! C’est noir, angoissant, pimenté d’humour, un brin décalé. Bref, c’est excellent ! Mr. Green Une seule recommandation : ne pas le lire avant de passer à table si vous avez prévu de servir du poulet, du canard, de la dinde…
Ptitlu

“Le petit oiseau va sortir”, c’est le fantasme horrifique dans toute son ampleur. Où la métaphore est au pied de la lettre, et le littérale est imagé. Le tout drapé dans un humour délicieusement noir (et surtout sans sucre !).
Léa, sur le blog Story makers

Quelle horreur délice : bravo ! Ouf… j’ai bien digéré ma pintade de Noël !
Mamléa
DU PLOMB DANS L'AILE

J’ai dégusté, le temps me le permettant, Du plomb dans l’aile au petit déj’, et je m’en lèche encore les doigts. Ce nouvel opus de notre Vieufou national est conforme à son talent : imaginatif, fluide et original… On en redemande ! N’hésitez pas… goûtez-y !
Pollux

Mes Mrrraws » ont guetté la chute en se léchant les babines ! Et moi, je me suis régalée.
Mamléa

J’ai reçu ce matin Du Plomb dans l’Aile, et j’ai dégusté ! Joli bouquet de saveurs métalliques.
Thaïs

Un fort agréable moment en compagnie de Pious et de Tiiiits adorables !!! Le style est fluide, agréable avec de jolies formules !!!! Après l’avoir apprécié, j’en ai lu les premières lignes à mon fils de 11 ans qui m’a ensuite piqué le livre pour continuer tout seul…
Ptitlu

J’ai gagné ce petit livre grâce au concours du calendrier de l’avent organisé par Bookscritics. Merci. Ce n’est pas du tout mon style de lecture, mais il m’a permis de m’évader comme les oiseaux migrateurs tellement qu’il est prenant, il y a une bonne et grande description. On arrive à suivre ce petit oiseau sur son nichoir, avec les sans-ailes (ça m’a fait rire cette description) et avoir une petite larme quand il s’envole.
Jessica, dans La vie en lecture
JEUX DE DOPES

Un bouquin totalement déjanté, un comble pour une histoire de cyclistes ! Juste ce qu’on aime chez Fred et, comme ses coureurs, on en redemande.
Lagopède

« Jeux de dopes » est excellent. L’esprit voltairien et aussi celui de Rabelais ne sont pas loin ! Gaillard a un style du même nom que le sien. Je me suis régalée. Et puis c’est un texte bien documenté sur le monde de la dope ! Un humour déconnant et jouissif. Bravo !
Marie-Thérèse Jacquet

Une dystopie totalement déjantée, comme l’a voulue l’auteur, que le monde du cyclisme inspire, dans cette histoire, au moins autant que ses plus habituels thèmes de prédilection — c’est pourtant un effroi bien réel qu’il distille tout au long de ce Tour de France glaçant dont certaines étapes ne sont pas sans rappeler certaines pages de L’écume des Jours (je pense à l’enterrement de Chloé) : de la belle écriture, comme toujours chez Vieufou, une gourmandise de Noël à ne pas hésiter à (s’)offrir !
Emmanuelle Cart-Tanneur

Le tour de France ne m’a jamais passionnée, je l’avoue, pire, l’épreuve me laisse chaque année de bois ! Par contre, je n’ai manqué aucune des étapes de cet hilarant tour de l’hexagone que nous a concocté Frédéric Gaillard. J’en suis restée les jambes coupées… de surprise devant les péripéties délirantes de cette épopée sportive, j’ai pris un sacré coup de pompe à force de rire aux éclats. Quoique, par instants, relâchant la pédale, je me sois interrogée, avec un frisson : « Mais il y a un fond de vérité dans cette dystopie, on ne nous dit pas tout mais que ne serait-on pas prêt à faire au nom de la performance? » Je n’en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte. Commandez Jeux de dopes et en selle…(non, la selle peut s’avérer dangereuse !) en avant, donc, pour un voyage plein de surprises !
Danielle Akakpo

Frédéric Gaillard s’empare de la légalisation du dopage, vieux serpent de mer de quelques-uns, et pousse la logique jusqu’au bout dans une nouvelle loufoque et, qui sait, visionnaire. Il a bien compris que légaliser le dopage revient à le rendre obligatoire puisque tout espoir de réussite serait vain pour qui voudrait pratiquer son sport sainement. Une fois ces rares mais nocifs sportifs à l’eau claire ayant été chassés, tels Christophe Bassons chassé par Lance Armstrong, le Tour de France de la dope peut s’élancer sous les vivats de la foule en délire, au premier rang desquels figurent sans doute les anciens fans de Richard Virenque ou de Laurent Jalabert. Avouons-le, le Tour que nous décrit Frédéric Gaillard est infiniment moins ennuyant que celui que nous propose chaque été France Télévision à l’heure de la sieste. Il fait franchement envie et on rigole (jaune, bien entendu). Que les partisans de la lutte antidopage qui se font un max de fric grâce à elle (comme nous) se rassurent. L’auteur a aussi prévu le maintien des contrôles, cette fois pour détecter et sanctionner sévèrement les sportifs non dopés. Qu’il en soit ici remercié. Si sa prédiction prend forme, nous pourrons lancer un www.cyclisme-eauclaire.com et continuer à vivre grassement au soleil de Tahiti. Quant à vous, nous vous conseillons la lecture de Jeux de dopes, une lecture parfaite pour vous changer les idées entre Rolland Garros, Euro de foot, Tour de France et Jeux Olympiques.
Stéphane Huby, sur cyclisme-dopage.com
INFEMMES ET SANGSUSELLES

Je connais Frédéric Gaillard par sa participation à « Dans la Peau d’un(e) autre » chez Racine et Icare; comme j’avais aimé sa plume, j’ai eu envie de lire son recueil. Deux choses m’ont retenue : le prix, d’abord (17 euros, plus les frais de port), et le titre. le jeu de mots est bien trouvé, mais le thème féminin ainsi accentué à éveillé ma méfiance. Fallait-il que j’accepte cette image réductrice et fantasmatique de la femme comme séductrice et sorcière? Soit. J’ai mis mon esprit féministe un peu en sourdine, et ai accepté le jeu de Fred. La lecture à été très agréable : le recueil est homogène par son thème et par la qualité d’écriture, mais les histoires racontées sont bien différentes les unes des autres, et l’auteur nous promène d’un univers à l’autre. Il marque notre imagination en mettant en scène des personnages féminins forts, des personnages qui souffrent et se battent, qui se réfugient dans leurs croyances, leurs peurs, leurs espoirs, leurs rêves. Qu’il s’agisse de désir ou d’amour, de beauté et de jeunesse chèrement payées, de lettres, de fantômes, de monstres ou de zombies, Frédéric Gaillard revisite les mythes et légendes de manière sombre. La dame blanche, la veuve noire, mais aussi Estula, beaucoup moins comique sous la plume de monsieur Gaillard La femme n’est pas plus infâme que les hommes, mais elle apporte une touche de sensualité au sang et aux cauchemars. Pour conclure, je recommande vivement ce livre!
Carine Roucan

Ce livre, composé de 15 Nouvelles est entièrement basé sur les histoires avec des femmes. J’ai été très déçue, par ce recueil, sur 15 Nouvelles, seulement 2 ont réussit à faire chavirer mon cœur. En lisant le résumé, je ne m’attendais pas du tout à ça. La plume de l’auteur est agréable même si les histoires ne m’ont pas plu du tout. Comme vous le savez tous, ça ne peux pas plaire à tout le monde, sinon nous aurions tous les mêmes goûts. Je vais quand même vous parler de celle que j’ai aimée le plus, c’est la toute première que vous retrouverez dans ce recueil. C’est un jeune homme qui prend l’ascenseur dans l’endroit où il travail, et d’un coup, il voit sa future vie défiler devant ses yeux. C’est cette nouvelle qui au début, m’a vraiment donné envie, mais dès la seconde, nous passons dans un registre vraiment décalé où l’écriture est vraiment étrange. L’auteur met trop de détails inutiles, ce qui rend l’histoire moins dynamique, mais en revanche, les détails utiles, on n’en retrouve que peu, et finalement, j’ai eu parfois du mal à comprendre. Mais je pense qu’il peut plaire à d’autres lecteurs, ce n’est juste pas à mon goût.
Cloclochette, sur 1001 chroniques en folie

Frédéric Gaillard nous livre ici un recueil de quinze nouvelles avec pour thème la femme. La femme, il nous la raconte par biens des manières. La femme objet de désir, objet de convoitise, objet de séduction… Certaines nouvelles m’ont plus plus que d’autres. Notamment L’homme de ma nuit, Un manteau de fou-rire, Mademoiselle Abigaël… J’ai beaucoup aimé les personnages. A la fois femme forte, perdu, manipulatrice, vengeresse… Mais les autres histoires ne sont pas en reste loin de là. Frédéric Gaillard a une imagination débordante, il nous entraîne à différentes époques avec des personnages bien différents les uns des autres. Ils revisite les contes, les légendes…, y trouvant l’inspiration, et même ailleurs… On en passe donc par des êtres humains, des sorcières, des succubes, des fantômes et bien d’autres créatures… On y découvre des femmes de tout âge, qu’elles soient enfants ou vieilles femmes, de tout niveau social. Ses nouvelles sont sombres et on est loin du happy-end mais personnellement, je dois dire que j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire. L’auteur a une plume très fluide, un humour noir débordant et il ne laisse rien au hasard et nous surprend jusqu’à la fin de chaque nouvelle. Et qui n’aime pas être surpris ? C’est, je trouve, de plus en plus rare aujourd’hui. Là, Frédéric Gaillard relève parfaitement le défi. Le tout avec beaucoup de poésie, de douceur malgré toute cette atmosphère assez sombre tout du long du recueil. Un recueil que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire et je vous invite à en faire autant.
Aurélie MM sur le blog Carnet de lecture

Frédéric Gaillard m’a contacté tantôt sur Facebook pour me proposer de chroniquer son recueil de nouvelles Infemmes et Sangsuelles. Démarche d’homme de goût ou de vieux fou suicidaire ? Allez savoir… J’aurais pu accepter pour un tas de raisons – sauver le monde, apporter la lumière à l’humanité, instaurer la République des Lettres sur la terre comme aux cieux… N’ayant pas l’âme d’un Bruce Willis, je me suis rabattu sur deux autres, bien moins triviales. D’une, par narcissisme, je ne refuse rien à un Frédéric. De deux, les 25 bonnes raisons de ne pas lire son recueil m’ont fait marrer. Je ne connaissais ni le nom ni le travail de Frédéric Gaillard, ce recueil m’a dépucelé. Par chance, son thème ne porte pas sur les camionneurs ou les rugbymen mais sur les femmes. Remarquez, la fréquentation des nanas qui arpentent ces nouvelles n’a rien d’une promenade de santé non plus. Des femmes fatales au sens le plus littéral. A partir de ce thème, le gaillard livre quinze nouvelles dont le premier mérite réside dans la variété, tout en restant cohérent dans son propos global. Comme toujours dans un recueil, on n’aime pas tout, mais aucun texte ne m’a paru faiblard. Si je devais monter un podium olympique, mes trois préférés seraient Péché d’argile, L’homme de ma nuit et Un manteau de fou-rire, avec juste derrière Le Diable et la Diva et L’affaire est dans le sac. L’inspiration des textes emprunte beaucoup au folklore (catoptromancie, pacte avec le Diable…) et aux figures féminines classiques de la littérature fantastique (succube, sorcière, dame blanche…), sans répéter ce qui a déjà été écrit mille fois par les petits et grands noms du genre. Gaillard joue aussi beaucoup sur les stéréotypes, de l’empoisonneuse à la toquée de fourrure. Sans oublier bien sûr le sac à main, artefact qui s’ouvre sur une autre dimension et malmène les lois de la physique (enfin, c’est comme ça que je le conçois quand je vois qu’une nana peut sortir trois m3 de matos d’une besace de rien du tout). Seul hic de ces sources d’inspiration – je pense surtout au folklore –, peu de nouvelles sont parvenues à me surprendre et j’ai souvent deviné la chute très tôt. Pour le coup, ce n’est pas tant la faute de l’auteur que la mienne. J’ai été élevé à la nouvelle et me suis enfilé les intégrales de Lovecraft, Poe, Dick, King, Matheson, Leiber, Howard… sans compter je ne sais combien d’anthologies pleines de nouvellistes dont les noms rempliraient un bottin. A force de décortiquer les mécanismes, ressorts et astuces, on en arrive à voir où le récit cherche à nous emmener. Là-dessus, depuis tout gamin, j’ai englouti des centaines d’œuvres fantastique (romans, nouvelles, essais, jeux de rôle, films, séries…) qui m’ont transformé en une espèce de Wikipedia du surnaturel. Lieu commun des boulimiques de lecture : y a des jours où on aimerait bien retrouver notre virginité pour profiter de la force de certains récits. Résultat des courses, ma connaissance du genre a torpillé l’effet de L’homme de ma nuit et Péché d’argile, alors qu’il s’agit des meilleures du bouquin. Comme quoi la culture générale n’a pas que du bon… Au moins elle m’a permis de constater que le travail de Gaillard suit sa propre route. Je prendrai deux exemples. Cet indéfinissable charme dégage un parfum lovecraftien. Pour autant, elle ne se contente pas de stagner dans le pastiche, tel un duc de Clarence anisophile. Un manteau de fou-rire se positionne quelque part entre Les Oiseaux d’Hitchcock et certaines nouvelles de Danse macabre de Stephen King, deux maîtres souvent dépouillés par les auteurs adeptes du prêt-à-porter discount. Gaillard taille à son héroïne un costard maison, dans un esprit analogue mais avec une griffe personnelle. Sur la forme, pas grand-chose à redire. Léger bémol sur l’emploi des adverbes en -ment (oui, je sais, c’est une manie chez moi, mais je les ai en horreur), pas excessif mais y a moyen d’en nettoyer quelques-uns par-ci par-là. Si le style global donne l’apparence du classicisme, il ne s’agit que d’un vernis. Certains s’y cantonnent et versent dans l’académisme ennuyeux du narrateur “je” qui assomme le lecteur à coups de passé simple. Gaillard au contraire le dépasse pour déployer la richesse de sa langue. La métaphore filée fructo-florale dans Bella donna en donne un très bon exemple. D’un texte l’autre, il sait se montrer poétique sans devenir soporifique, glisser de l’humour noir et des jeux de mot sans passer pour un gros lourd, brosser une scène en équilibrant ambiance et efficacité. Une touche de ci, une touche de ça, un tableau d’ensemble qui fonctionne, chaque texte s’apparente à une toile pointilliste. Verdict, un bon recueil, une découverte intéressante, je ne regrette pas d’avoir accepté cette lecture. A noter qu’Infemmes et Sangsuelles est en lice pour le Prix Masterton. Je me dis que des gens qui eu le bon goût de récompenser Kaan et Hauchecorne savent ce qu’ils font. Pour ma part, j’attends 2017 avec impatience. Avec ce recueil, je tiens une bonne idée de cadeau pour la Saint-Valentin et la fête des mères.
Fred K. sur le blog Un K à part

Je suis vraiment heureuse d’avoir été piquée de curiosité pour ce service presse. Si le résumé et la couverture laissent perplexe de prime abord par leur caractère un peu bizarre, le contenu vaut vraiment le détour. En effet, ce recueil se lit avec une grande facilité. Les nouvelles se suivent et ne se ressemblent pas, mettant en scène des personnages différents les uns des autres mais qui, à un moment ou un autre, vont être tous confrontés au surnaturel. Outre des qualités de divertissement, les textes de Frédéric Gaillard mettent également le lecteur devant les défauts de plus en plus dévastateurs de notre société : égoïsme, cruauté, lâcheté, … La part du fantastique dans chaque histoire est vraiment bien dosée car les petites touches distillées par-ci par-là, se terminent par un final brut, parfois écoeurant, mais toujours déconcertant. Personnellement, j’ai beaucoup aimé la nouvelle sur le miroir d’avenir et celle avec la Bella Donna. Cette dernière est absolument infernale, dans tous les sens du terme et mériterait vraiment d’être étudiée par des élèves dans le cadre de l’enseignement du français sur le fantastique. La situation finale laisse vraiment un goût amer dans la bouche, aussi amer que celui dans la bouche du personnage, certainement (il faut lire pour comprendre – beurk). Quant à la nouvelle sur Lili l’écolière, elle m’a vraiment glacée; une horreur absolue pour qui aime les enfants… L’utilisation d’un vocabulaire parfois soutenu, avec des jeux de mots par exemple, donne à certains passages l’impression d’une poésie entièrement dirigée vers les ténèbres et notre capacité à leur y céder ou non. Moralité, un recueil vraiment très bon, tant en termes d’inventivité que de linguistique et de frisson. Excellent donc.
Lirélie, sur le blog 1001chroniquesenfolie.com

Super recueil de nouvelles : j’y ai découvert un style et une inspiration un peu différentes du Vieufou que j’ai lu jusqu’ici. Un peu moins de fantastique mais je suis loin de m’en plaindre. En fait, j’arrive difficilement à définir cette impression de différence. Toujours est-il que je me suis régalée de ces portraits de femmes manipulatrices, qui prennent le dessus sur les hommes et de ces portraits d’hommes bien souvent pris au piège, faiblards. Comme Pollux l’écrit dans sa préface, il faut vraiment aimer les femmes pour en parler ainsi !
Danielle Akakpo

Mon préféré de tous tes ouvrages Merveilleusement bien écrit comme tu sais si bien le faire et des histoires comme j'aime à en lire.
Karo Lyne

Je tiens tout d’abord à remercier l’auteur pour ce partenariat ! Cela m’a permis de découvrir un tout nouveau genre de livre : le recueil de nouvelles. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en lisant ce recueil fantastique car je ne lis jamais de nouvelles. Mais ce fut une bonne découverte de ce genre de livre ! Ce qui m’a d’abord intriguée avec ce recueil, c’est avant tout sa couverture et son résumé assez accrocheur ! Cela m’a donné envie de commencer le livre Le thème principal de ce recueil est la femme. Qu’elle soit fermière, sorcière ou autre, l’auteur nous présente des femmes sous tous les aspects. Les petites histoires sont diverses et variées avec chacune leur lot de problèmes et de découvertes. Chaque nouvelle est assez originale et c’est certainement le point fort de l’auteur ! On y découvre des personnages assez uniques en leur genre et très variés ! Même si c’est un recueil de nouvelles, j’ai trouvé que les petites histoires et leurs personnages sont plutôt bien développés et crédibles. On sent qu’il y a un réel travail derrière chaque nouvelle pour nous proposer quelque chose de ficelé ! Pour en revenir aux personnages, il y en a pas mal dans chaque nouvelle mais l’auteur fait tout pour nous faire plonger dans l’histoire afin qu’on comprenne qui sont les personnages, ce qu’ils font, etc. C’est un bon point car on arrive à se propulser et à vivre chaque scène à travers les yeux des narrateurs. Le contexte de l’histoire et l’identité des personnages nous sont dévoilés au fur et à mesure, ce qui nous rend assez curieux. Parlons un peu de la plume de l’auteur ! Je la trouve vraiment bien, avec un vocabulaire riche et une fluidité très agréable. Cela nous donne envie de poursuivre notre lecture et de comprendre enfin le pourquoi du comment de chaque nouvelle ! Le style d’écriture de l’auteur est aussi très poétique et j’ai bien aimé ! A propos du côté fantastique du recueil, j’aime beaucoup ! L’auteur a une grande imagination pour nous proposer ce côté surnaturel tout en mêlant le réalisme ! Parfois, il y a aussi un aspect assez mystérieux qui m’a beaucoup plu dans le sens où cela apporte du suspens. On veut comprendre, même si parfois on n’a pas toutes les réponses à nos questions. En bref, un recueil où se mélange réalisme et fantastique dans des nouvelles travaillées et originales ! Je recommande ce livre si vous aimez les nouvelles et le fantastique, moi j’ai bien aimé !
Manon, sur le blog La petite étagère

Infemmes et Sangsuelles est un recueil de nouvelles dont j’attendais un certain mystère et une certaine magie. Je fus quelque peu déçue du voyage. Effectivement, ces histoires courtes sont parfois mystérieuses, même peut être un peu trop, j’ai parfois eu du mal à comprendre l’auteur et où nous menait son récit. Quelques-unes étaient emplies de magie, mais ne m’ont pas touché. Je ne dis pas que l’ensemble du recueil est à jeter, j’ai été emportée par certaines de ses histoires et j’aurais même aimé que certains soient plus développés. Mais dans l’ensemble, c’est le problème de cet ouvrage, son manque de profondeur. Tous ces récits restent très en surface et vont rarement jusqu’au bout de leur potentiel. Je pense principalement à la nouvelle sur la petite laverie qui m’a fait frémir d’envie, il y avait tellement de matière à écrire à inventer sur ce sujet que je ne peux m’empêcher d’être déçue par la longueur. Pour d’autres, elles sont parfois un peu trop longue, je pense principalement à l’histoire des princes frères qui se font la guerre à l’aide de sorciers jumeaux, le mystère étant si vite résolue que l’histoire en perd tout son intérêt. Après, il y a celle qui sont comme elles doivent l’être et qui ont réussi malgré leur côté minimaliste à me combler, comme par exemple cette histoire de Diva qui a vendu son âme, celle-là, elle m’a emporté et m’a emmené jusqu’au bout de son périple. Comme pour la profondeur, la plume de l’auteur est assez variable, à tel point que je me suis demandée à plusieurs reprises s’ils n’étaient pas plusieurs à avoir écrit ce recueil. Pour certaines d’entre elles, l’écriture est fluide, d’une douceur à couper le souffle et peut vous emmener très loin sans que vous ne voyez les mots s’aligner. Pour d’autres, j’ai eu l’impression que l’auteur cherchait à en faire bien trop, cherchant des tournures de phrases alambiquées, des sous-entendus non nécessaires et autres procédures trop lourdes… Finalement, je dirais aussi que l’image qui est renvoyée des femmes, dans ce roman, ne m’a pas plu. On n’a que peu de choix finalement : les femmes manipulatrices, les femmes soumises, les femmes vengeresses, les femmes orgueilleuses… Il y a aussi des femmes fortes et simples comme pour l’histoire de la laverie magique. Mais principalement c’est une image négative qui ressort de la gente féminine et ça m’a un peu gêné, je dois l’avouer. En bref, un recueil de nouvelles qui devrait trouver son public, mais qui m’a assez déçu malgré son résumé intriguant. Principalement dû à un manque de stabilité entre les histoires. Des grands écarts de profondeurs, de développement et même de plume sont à noter entre les nouvelles et m’ont un peu décontenancé. Certaines m’ont transporté au point que j’en redemandais, alors que d’autres m’ont ennuyé à mourir… Dommage.
Ferilou, sur le blog Read and escape

J’ai adoré ce recueil de nouvelles ! C’est bien écrit, dans une langue érudite, au vocabulaire riche mais jamais ni ennuyeuse ni compassée. L’auteur est capable de passer d’un registre familier - »Ce sac est un vrai foutoir. Elle qui se targuait de ne pas être bordélique ! »- à une prose poétique et chantante - »Bella était un de ces fruits mûrs … un fruit de la passion réchauffé jusqu’en son cœur par le soleil d’un été finissant, courtisé par des essaims d’insectes pollinisateurs », puis de nous propulser dans une époque lointaine dès la première phrase - » Ce matin, la vieille sorcière qui gîte une masure à l’écart du petit de petit bourg de Près-de-là, bien que percluse des maux de l’âge, est d’humeur bucolique ». Vous l’aurez compris, les héroïnes sont des femmes … folles, démoniaques, cruelles, ensorceleuses, manipulatrices, mais aussi émouvantes, glaçantes, mystérieuses (Après avoir lu « Une ronde endiablée » vous ne regarderez plus jamais une cour de récréation avec le même œil !). Mais pour les évoquer avec autant de verve et de sensibilité, il faut assurément que l’auteur les admire, pénètre leur âme pour comprendre leurs forces et leurs faiblesse. Et finalement les aime … bien au delà de ce que ce titre un peu provocateur ne pourrait laisser supposer !
Colette R. sur Amazon

Ironie, surprises et humour noir sur les femmes. Je l'ai dévoré, des histoires, des tranches de femmes pour tout les goûts ! A croquer avec délectation pour les amoureux des femmes.
Sandrine-138762 sur Booknode

15 nouvelles. Entre rêves et réalités. Un univers qui se forme, se transforme et étreint... Vieufou est un peu magicien.
Sophie Dolleans

Je viens de finir la lecture de ce recueil. J’avoue en toute sincérité y avoir pris beaucoup de plaisir bien qu’appréciant modérément le genre d’ordinaire. Je ne parle pas de nouvelles bien sûr mais de fantastique. Parmi mes préférées, je citerai : Péché d’argile, Dans les cheveux de la sorcière, L’affaire est dans le sac, Le reflet du désir et Un manteau de fou-rire. Cela ne veut pas dire naturellement que je n’ai pas aimé les autres car toutes sont admirablement rédigées dans un style léché, appuyées par une langue diablement maîtrisée et un humour affleurant à la surface du texte avec un savant dosage. On devine, comme le dit Emmanuelle Cart-Tanneur (une autre pointure de la nouvelle) dans sa préface, que tu as baigné très tôt dans le genre et que tu en es pénétré avec une sorte de grâce qui marie les mots en un plaisant ruissellement dans lequel tu noies allègrement tous les travers humains et les dérives d’une société s’écrawlant gaiement vers son déclin. Un seul conseil : continuer et ne rien changer… ce serait dommage. La littérature fantastique possède un gaillard bras armé.
Eric Gohier

Merci à Nathalie et aux éditions Lune-Écarlate pour l'envoi de ce service-presse. Frédéric Gaillard nous livre ici un recueil de quinze nouvelles avec pour thème la femme. La femme, il nous la raconte par biens des manières. La femme objet de désir, objet de convoitise, objet de séduction... Certaines nouvelles m'ont plus plus que d'autres. Notamment L'homme de ma nuit, Un manteau de fou-rire, Mademoiselle Abigaël... J'ai beaucoup aimé les personnages. A la fois femme forte, perdu, manipulatrice, vengeresse... Mais les autres histoires ne sont pas en reste loin de là. Frédéric Gaillard a une imagination débordante, il nous entraîne à différentes époques avec des personnages bien différents les uns des autres. Ils revisite les contes, les légendes..., y trouvant l'inspiration, et même ailleurs... On en passe donc par des êtres humains, des sorcières, des succubes, des fantômes et bien d'autres créatures... On y découvre des femmes de tout âge, qu'elles soient enfants ou vieilles femmes, de tout niveau social. Ses nouvelles sont sombres et on est loin du happy-end mais personnellement, je dois dire que j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire. L'auteur a une plume très fluide, un humour noir débordant et il ne laisse rien au hasard et nous surprend jusqu'à la fin de chaque nouvelle. Et qui n'aime pas être surpris ? C'est, je trouve, de plus en plus rare aujourd'hui. Là, Frédéric Gaillard relève parfaitement le défi. Le tout avec beaucoup de poésie, de douceur malgré toute cette atmosphère assez sombre tout du long du recueil. Un recueil que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire et je vous invite à en faire autant.
Aurélie Martel-Maury

Mythes littéraires et urbains Frédéric Gaillard a de l’imagination comme on aime et nous entraîne dans des histoires folles et bien ficelées, dont le sujet est la femme — souvent fatale… Les nouvelles de ce recueil, primées pour certaines, ont été réunies récemment chez Lune écarlate, maison d’édition spécialisée dans la littérature de l’imaginaire. Dans Infemmes et sangsuelles, nul doute que le lecteur sera tiré petit à petit du quotidien, le temps d’un rêve, d’une hallucination, comme cet homme d’affaires aux dents longues qui entrevoit dans le miroir de l’ascenseur l’horrible vie qui l’attend s’il succombe aux charmes de la jeune femme à ses côtés. C’est un cauchemar éveillé, un horrible songe au curare : paralysé, l’homme assiste impuissant à sa probable déchéance. Frédéric Gaillard revisite des mythes littéraires et urbains : la statue de Pygmalion se retourne contre son créateur qui n’imaginait pas que l’étreinte lui coûterait sa vie d’homme ; violée et assassinée, la Dame blanche châtie les mâles libidineux, prédateurs à l’affût sur les routes de campagne au petit matin ; sœurs de Dorian Gray, les femmes qui refusent de vieillir passent un pacte avec le diable, comme la diva que le Malin écorche à chaque fois qu’elle devra se produire sur scène, pour garder sa fraîcheur et sa voix, ou Bella suçant la jeunesse de ses amants afin de conserver la sienne. L’atmosphère se fait plus macabre, dans « Un doux besoin d’Ellébore », puisque le narrateur, employé de cimetières, s’éprend de l’une de ses mortes. Le nom de son amour est celui des fleurs de Toussaint qu’on associe à la folie et à la mélancolie. On sent que l’auteur a été bercé par les textes de Baudelaire et de Poe ; il explore le thème de l’amant nécrophile, volontiers fétichiste, en peignant un personnage de notre époque, obsédé par la mort, qui collectionne les bêtes momifiées et les insectes morts depuis sa tendre enfance. « Un manteau de fou-rire » nous venge de la cruauté exercée sur les animaux que les riches et coquettes font assassiner pour leur fourrure : jouissif, le défilé des dépouilles fantômes qui reviennent pour arracher des morceaux de corps à la femme odieuse : « Elle pouvait distinguer, luisants, les réseaux de veines et les muscles roses de l’animal, apparents comme le sont ceux des lapins sur l’étal du boucher. Mais ce n’était pas un lapin. Le corps était plus allongé. […] D’autres spécimens aussi hideux arrivaient en sautillant. (…) De la grande porte ouverte jaillissaient toujours plus de ces créatures parmi lesquelles elle crut reconnaître un renard et un agneau. Un serpent de près d’un mètre, privé de sa peau écailleuse, apparut sur le seuil. » (p. 113) Frédéric Gaillard aime véritablement les sorcières qu’il invente. Avec poésie, il exprime tout ce que l’on peut trouver dans la chevelure de Bérénice, un passé âpre, douloureux, qui l’a conduite à capturer les hommes : leurs rires et leurs pleurs se perdent dans ses cheveux emmêlés. Il nous conduit aussi dans l’antre de Mademoiselle Abigaël, plus que centenaire qui tient une laverie et s’occupe d’un drôle de linge : dans sa boutique, le lecteur voit se succéder des créatures fantastiques qu’il se plaît à reconnaître sans qu’elles soient nommées. Il existerait donc quelqu’un pour passer au lavage les voiles du Hollandais volant ou confectionner les vêtements de Dracula ! Ces personnages féminins font partie de notre quotidien. La malignité peut se nicher chez une simple écolière ou une toquée suicidaire. On ne sent à aucun moment l’esprit condescendant ou moralisateur d’un homme, même si l’on aurait voulu parfois que ces femmes soient un peu plus ambiguës. Et tout cela se termine de manière très lyrique : qui espère rencontrer l’amour ne sera plus à l’abri d’être emporté, au sortir d’une boîte de nuit, au fond des mers par un homme poulpe. C’est Vieufou qui vous le promet.
Céline Maltère
DE LOINTAINS REVAGES

Je viens donc de picorer ces lointains rêvages, qui pour certains d'entre eux ne sont pas si lointains que ça, tant ils abordent des sujets auxquels chacun d'entre nous peut être confronté à un moment donné dans sa vie. Toutes les nouvelles, extrêmement variées dans leurs thèmes et genres, ne se valent pas. Là où j'ai été enthousiasmé par Secticide, le 7è continent, Here I stand and face the rain, Mimétisme ou Nécronomignon, d'autres, comme Incidences, Loup y es-tu, La faim du monde ou Vous avez quatre heures, m'ont laissé beaucoup plus sceptique. En tout cas, nous avons affaire à une plume très maîtrisée, un style impeccable, une imagination fantasque et un talent certain de "conteur au coin du feu".
Diabolau, sur Babelio

Ce recueil paru au premier trimestre 2018 est à découvrir sans tarder. Plongez-vous dans ces histoires au fil de l'eau à la rencontre de personnages improbables. Pour l'auteur Frédéric Gaillard, il ne s'agit pas de nous enchaîner à fond de cale, mais de nous emmener sur des terres ignorées, poétiques et fantastiques. La mer où vous voguerez sera parfois agitée. le plus souvent, elle vous laissera songeur et émerveillé par des descriptions sensibles ainsi que des personnages en quête de leur identité perdue ou à trouver. Un bien beau voyage pour ma part !
Françoise Grenier-Droesch

Gros coup de coeur pour ce recueil qui balaie le large spectre de toutes nos terreurs nocturnes... Une succession de nouvelles d'une qualité constante et rare pour un recueil! C'est maîtrisé, c'est original, c'est flippant... et surtout c'est très très bien écrit. À lire absolument, juste avant de dormir, ou pas...
Djagerno

Une écriture au top. J'adore. Je vous le recommande.
Karolyne, sur Fnac.com

Un recueil de nouvelles fantastique à alterner avec d'autres lectures pour profiter pleinement de chaque histoire
Chroniqueuse, sur babelio

Tout d’abord, ce recueil de nouvelles demande un sens de l’observation remarquable par l’accumulation d’evènements, de contrasts, qui actionnent une multitude d’enchainements de la réflexion.
L’effet est saisissant de par ses histoires parfois au comble de l’horreur ou l’intrigue se ressasse continuellement dans chaque nouvelle toujours avec une plume qui diffère tantôt tranchante, tantôt fluide, tantôt sec, et avec un vocabulaire assez riche, l’auteur arrive à métamorphoser sa plume en fonction du thème abordé, du scénario de l’histoire et je le félicite pour cette habileté.
A cette richesse s’ajoute une idée forte qui a permis à l’auteur de transmettre dans ma lecture une impression d’horreur transmise par la manipulation, de peur transmise par l’absurdité, d’échec transmis par l’ignorance mais aussi d’humour. Un mélange de sensations est transmis et je trouve que pour le lire et profiter pleinement de chaque histoire, il est préférable d’alterner avec d’autres lectures pour profiter pleinement de chaque nouvelle, et le message qui en découle.
J’ai appréciée des nouvelles plus que d’autres uniquement parce que l’histoire m’a tout simplement plus captée…comme incidence, ou bien œuf pour œuf, mais surtout necronomignon.
En ce qui concerne la couverture du livre, je l’ai trouvée très attrayante et possède un impact primordial pour inciter le lecteur à découvrir l’histoire.
Si je devais résumer en un mot l’expérience ressentie à la lecture de ce recueil de nouvelles fantastiques je dirais « satisfaisante »
Merci à l’auteur Frédéric Gaillard de m’avoir contactée pour ce service de presse.
Candice, sur Papillon littéraire
GUERISON

L'auteur nous invite au coeur d'un DYSTOPIE bien particulière. Dans ce monde, vous devez comprendre que la religion est celle d'une médecine totalitaire qui décide de tout à votre égard au moindre microbe, au moindre bobo, au moindre signe de maladie, de tare génétique, de défaut, de handicap… Entre vert pour les sains, orange pour les suspicions de maladie, rouge pour ceux qu'il faut « guérir », l'auteur nous entraîne dans une fuite et une réflexion profonde sur notre rapport à la société actuelle ; pour ce faire, il nous montre dans une histoire sans le moindre temps mort, dans un concentré de suspense et de réflexion un monde où l'acharnement thérapeutique est inversé, où le serment d'Hippocrate est détourné. Prenez « Fahrenheit 451 » et « Soleil Vert » (sans l'aspect miam-miam), ajoutez-y une pointe d'humour sans faille, un style acéré et vif, un texte qui ne vous tient jusqu'à la dernière ligne et vous obtenez « Guérison ». J'ai été bluffé par ce texte qui sait à la fois faire sourire – voire rire – et nous montrer une facette bien trop réelle des humains que nous sommes. Jusqu'à nous faire nous interroger : qui serions-nous dans un tel monde ? du coté des Hippocrates en devenant un Guy Montag ou du côté des Hypocrites et de Sain Panace ? Un cinq étoiles qui est plus que mérité - c'est un sacré tour de force de faire tenir tout un monde dystopique en seulement 40 pages et de le rendre parfaitement convaincant et suffisamment bien décrit dans ses détails pour y croire.
JC Gapdy

La nouvelle de Frédéric Gaillard est une dystopie … La description d'une utopie, basée sans doute sur une intention louable, comme le sont les utopies à leur origine, qui se meut en enfer. Un rêve sociétal qui devient cauchemar. L'éditeur nous promet « un remède au Morosavirus » ambiant … Tu parles d'un remède ! Ou alors on évoque un remède à la Vieufou rêveur, qui vous entraîne dans son antre jusqu'à la « guérison » finale !!! Dans cette nouvelle, qu'il est impossible de lâcher on retrouve avec délectation le style de l'auteur, précis, vif, fluide et plein d'humour. Humour grinçant dans cet univers totalitaire où une bureaucratie médicale implacable broie la personne humaine. La réflexion s'engage au fil des pages : la place de l'individu, l'engagement, la soumission ou la résistance, la conscience … A lire absolument ! "
Cocoval

Depuis le temps que je louvoie à ses côtés, je peux vous avouer qu’il m’est arrivé de le jalouser. Il m’est arrivé, aussi, de le détester. Et les deux étaient souvent complémentaires. Je veux parler bien sûr du talent de l’auteur. Et depuis les premiers pas du « Gaillard » à aujourd’hui ce talent n’attend qu’une chose pouvoir s’exprimer. J’ai lu « Guérison », en plusieurs fois, par petits bouts. Et j’ai aimé. J’ai aimé l’efficacité de l’histoire, même si le rythme reste classique, même si parfois j’ai pu me dire « je connais l’histoire ». Car le talent de l’auteur est là, dans cette faculté a se servir des vieux pots pour en tirer sa soupe. C’est bien écrit,(avec pas trop de mots compliqués pour mon faible lexique vocable) sans temps mort, le monde n’est pas si loin du notre avec des relents de « l’âge de cristal », « 1984″, et de cette drôle d’année 2020. Une bonne dystopie, qui se lit d’un bout a l’autre: par petits bouts ou bien d’une traite, c’est selon votre posologie. Avant de partir, juste entre nous mon Fredo, la prochaine fois la fuite de la clinique fait moi la en version longue. J’aurai aimé que cela soit moins facile.
Algernon Delli

Voilà un monde où la maladie le handicap n'existe plus, une société où la médecine est considérée comme une religion. Aussitôt malade, aussitôt guérie. Dans la joie et l'allégresse. Mais tout dépend ce que l'on appelle guérison dans cette société. Une nouvelle que je pensais inspirée de notre chère épidémie de coronavirus, ce qui est faux, l'auteur l'ayant écrit avant et d'un classique de la SF : Fahrenheit 451. Peut être un peu trop inspiré pour moi car on connaît rapidement comment cela va finir. Mais l'auteur arrive en 40 pages à nous construire cette société eugéniste avec un bel humour glaçant. Un bel exploit. Ce qui me rappelle que je dois lire son dernier recueil Cent gouttes d'acide paru aux excellentes éditions 1115
Le chien critique

Irrévérencieux et génial avec un humour noir à couper le souffle, voilà les premiers mots qui me viennent à l'esprit à la lecture de la Nouvelle de Frédéric Gaillard. Si la dystopie est un syndrome flagrant de la littérature principale revenue en force ces quinze dernières années, elle formule une conscience aseptisée par la distribution des principes de "Guérison" divine par l'entremise d'une société contrainte aux diktats d'un gouvernement fusionnant avec un système de santé perverti par la religion. Je vois dans le regard de l'auteur un rapprochement avec l'actualité délétère due aux règles subies par le Covid 19 aujourd'hui ; une population qui s'asservit aux mesures de précautions à effectuer, "pour se sauver". En ce sens Frédéric Gaillard est un lanceur d'alerte. Sa nouvelle percute l'esprit, elle dénonce et exagére le propos avec une sorte d'effet retour politique , jusqu'au-boutisme, cauchemardesque et apocalyptique. L'anticipation de son récit nous accable avec un ton moqueur où l'absurdité devient la règle. Bien sûr c'est mon interprétation, mon rapport intrinsèque à cette lecture. Car de ce monde de peurs et de soumission une puissance administrative absorbe notre énergie jusqu'à nous enlever tous doutes raisonnables. Frédéric Gaillard s'amuse de ces effets pervers et atteint son but en jouant sur les concepts médicaux outragés par la noirceur et l'amusement cynique de ses mots. À lire absolument !!!
Philippe André

Une très bonne lecture que cette nouvelle entre conte dystopique et anticipation angoissante. Une bonne histoire, de bons personnages, et beaucoup d'humanisme qui réchauffe le cœur. Un texte qui vaut vraiment le coup !
Bloody Mary

La bienvenue dans un monde au cœur duquel la médecine totalitaire est Religion. La vie des êtres humains n’a rien de sacré. Vous avez un rhume ou peut-être des boutons ? Vous vous êtes blessé ou vous souffrez éventuellement d’un mal de dos ? Pour peu que vos parents, votre conjoint, votre voisin ou votre collègue de travail vous dénonce à la Clinique, vous êtes cuits ! Adieu. La Clinique prend tout en charge et décide pour vous de votre droit de vie ou de mort. Par le pouvoir de l’esclavage chimique, faites-lui confiance et laissez-vous « soigner » ! Elle gère. En son sein, ce sont les malades ou les blessés qui sont combattus et éliminés, et non pas les maladies ou les douleurs. Tout est bien. Tout va bien dans le meilleur des mondes…
Un très bon texte avec d’excellents jeux de mots et un humour grinçant derrière lequel s’affichent sans vergogne une satire et une critique de notre système de santé. On aura bien compris la prise de position de Frédéric Gaillard par rapport à la crise sanitaire actuelle. La mésaventure de Löcko, le protagoniste, peut se comparer à un parcours jalonné de réflexions. Point de départ : des convictions aveugles. Puis, on évolue vers des doutes et des questionnements. Et finalement, l’on débouche sur une remise en question. C’est un cheminement intéressant. L’auteur le présente bien. Une bonne histoire, courte et efficace, bien écrite. Merci ! En définitive, une dystopie peut-être pas si dystopique que ça… Sur ce, récitons notre prière quotidienne : Notre corps, qui est si faible
Que ta chair soit purifiée,
que tes os soient durs,
Que ton sang soit fluide aux artères comme aux veines
Mais que nul organe ne saigne
Garde-nous aujourd’hui des souillures et des plaies
Protège-nous des entorses, des infections et des germes
Ne nous soumets pas à la contagion
Et épargne-nous tout mal
Au nom de Rhésus notre Soigneur
http://www.legaliondesetoiles.com Koyolite Tseila
LE CONCILE DES QUARANTE

Un conte écologique plein de fantaisie et de magie, un conte pour tous les âges qui fait réfléchir les ignorants et les futurs pollueurs…Il apaise les révoltés. Fait sourire les optimistes, fait rêver et espérer un monde meilleur.
Vivi de Pirouly

Il s'agit cette fois d'un art-book et, à la demande de son auteur, Frédéric Gaillard, mon rôle a consisté à fournir la partie graphique de cette nouvelle illustrée. Depuis que j'écris roman sur roman, il est devenu bien rare qu'on fasse appel à mes pinceaux, mais j'avoue que ce n'est pas sans plaisir que j'ai recoiffé pour un temps ma casquette de scribouilleur. Plein d'humour parfois grinçant, de créatures aussi improbables que des trolls, des fées ou des licornes, ce conte fantastique taille en pièces ceux qui se refusent à admettre la nécessité d'efforts en matière d'écologie. (D'écologie dans son sens le plus noble, hein ? Il ne s'agit pas ici d'écologie politique ! ^^) Le contenu de cette nouvelle est assez sombre pour que je me sois senti à l'aise avec la partie graphique, et ce d'autant plus que Frédéric m'a laissé totale liberté pour illustrer ses mots à ma guise. De plus, certaines de ses créatures fantastiques ressemblent beaucoup aux vilains et aux vilaines à fortes canines qui me sont si chers, vous vous doutez donc bien que les croquer fut pour moi un réel plaisir !
Philippe Lemaire, mon illustrateur

La révolte des créatures féériques oubliées… Notre Monde s’expanse trop vite, beaucoup trop vite ! au détriment de son environnement et des rêves perdus. Jolie nouvelle de quatre-vingts pages qui nous permet de retrouver pour quelques instants notre vision d’enfant. Trolls, fées, lutins et même la licorne retrouvent place dans notre imaginaire – il y avait si longtemps - mais nous présente en même temps ce monde magique dans notre réalité d’aujourd’hui et nous en fait prendre conscience. Les armes de ces créatures merveilleuses sont d’autant plus originales qu’elles ne sont magiques, également employées pour une guerre pacifiste mais au combien efficace et malgré quelques moments un peu plus dur, l’humour fait partie des munitions permettant qu’il n’y ai aucune victime. Un récit bien ficelé, des superbes illustrations insérées à merveille, un bon moment et une lecture que je vous conseille ! Merci les deux complices ! (Je ne regarderai plus Natagora et les zones Natura-2000 de la même façon)
Christobal Colombus

Enfin une œuvre qui nous aide à prendre conscience des ravages fait à notre planète sans être alarmiste. Dans un monde (sur)naturel les actions des humains perturbent la vie d’êtres vivants ayant peuplés nos contes ou se cachant de l’humanité, qui sait?
Accessible aux jeunes et moins jeunes, son ton permet à tous d’y prendre du plaisir tout en se posant des questions. Facile et rapide à lire, nos jeunes dys peuvent accrocher car pas rebuter par un pavé de 200 pages et une plume acide adoucit par des fraises en bonbec!
Sandrine Orio

Au Royaume du Petit Peuple, c’est la catastrophe. Des zones industrielles remplacent les champs. La construction d’usines et de centrales électriques pollue l’environnement. Le déversement de produits chimiques et toxiques dans les lacs et rivières, ou encore leur asséchement, tue les petits êtres. Les forêts que l’on rase et les sols que l’on bétonne pour construire des lotissements réduisent dangereusement leur territoire. Les touristes, qui en pleine nature piétinent tout hors des chemins balisés et laissent traîner leurs déchets, détruisent tout sur leur passage et les intoxiquent… Les Humains s’adonnent copieusement à des actes aux conséquences désastreuses pour la faune et la flore de la planète Terre. Un vent de révolte gronde au sein du Petit Peuple qui décide qu’il est plus que temps d’agir. Il faut entrer en guerre contre l’envahisseur ! Le Concile des Quarante est une collaboration à quatre mains entre deux soixante-huitards dont l’on peut d’entrée découvrir les biographies. L’un ressemble à un membre du groupe ZZ Top, l’autre à Roger Waters. Le premier, Frédéric Gaillard alias Vieufou Rêveur, est l’auteur de ce conte, ainsi que de plusieurs livres et nouvelles. Sa biographie est rédigée avec originalité et humour et donne le ton des « festivités » qui vont suivre. Le second, Philippe Lemaire, pour qui le Comte Dracula n’a plus de secrets, possède plusieurs cordes à son arc puisqu’il a écrit de nombreux romans inspirés du vampire et qu’en plus, il est illustrateur. Bien qu’il plaide non-coupable et se défend en disant que c’est le Vieufou qui l’y a obligé, Philippe Lemairer a affûté sa plume et ses pinceaux pour illustrer les mots de son comparse. Ses dessins en noir et blanc réalisés à l’encre de Chine sont présents dans chacun des seize courts chapitres de cet ouvrage, au cœur desquels il a su capter les idées phares de l’auteur pour les croquer. Ses illustrations me plaisent et sont une valeur ajoutée à l’ensemble. Dans chaque chapitre, Frédéric Gaillard met en scène l’une des espèces composant le Petit Peuple. Ce procédé donne du relief à son histoire, car il offre la possibilité de la découvrir sous des angles différents. Les arbres, les Fées, les Nains, les Lutins, les Trolls, les Gnomes, les Elfes, … autant d’êtres mythiques et légendaires qui subissent tour à tour l’invasion de l’Homme moderne dans leur environnement. Je dois dire que lors de ces premiers chapitres, ma gorge s’est nouée plus d’une fois à la lecture de ces tragédies. Les jeux de mots – qui font sourire – sont les bienvenus, car ils confèrent un peu de couleur à ce sombre tableau. Puis arrive le point charnière : l’heure du concile. À l’unanimité, la guerre est déclarée. Sus à l’ennemi ! Néanmoins, une condition est posée : la bataille devra se faire intelligemment et sans victime. Fini les morts et les blessés dans les deux camps. Et à partir de là, ce conte se voit animé par de belles touches d’humour. A commencer par le début des hostilités que le Petit Peuple fête avec un concert de… Jazz minéral sur lequel il danse un pogo faërique ! Je donnerais cher pour pouvoir assister à cela ^-^ En tout cas, j’adore l’idée. Et la bataille qui s’en suit ne manque pas de situations cocasses. Grandiose ! Là aussi j’aurais bien voulu être des leurs, de préférence avec les Hobbits J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à la lecture de ce conte moderne alliant écologie et Fantastique, dont le texte et les dessins m’ont touchés. Fort bien écrite et poétique aussi, cette histoire peut se lire à voix haute. Le tout est harmonieux, certes un peu triste parfois, mais ne présente pas d’aspects moralisateurs, car le ton et la manière d’aborder le sujet restent légers et teintés d’humour. La conclusion de cette histoire est très bien formulée. Un ouvrage que je vous recommande chaleureusement et que, pour ma part, je vais soigneusement placer dans l’un des rayons de ma bibliothèque sidérale, comme tout bon capitaine se doit de ranger un trésor dans l’un de ses coffres
Koyolite Tseila
CENT GOUTTES D'ACIDE

Ce petit livre est une surprise : je l’ai gagné à un concours #Vendredilecture sur Twitter. Je l’ai lu juste avant les Imaginales, ce qui m’a permis de faire un razzia sur le stand après : vous l’aurez deviné, j’ai adoré ma lecture. J’ai trouvé ce recueil brillant, à la fois rigolo et amer, souvent cynique, toujours percutant, entre réel et imaginaire. En plus, j’aime beaucoup le format, et j’envisage de me faire toute la collection.
Un exercice de style… Des micronouvelles…
La micronouvelle se situe mi-chemin entre la forme prosaïque et le poème, par son format et son rythme. Chez les anglo-saxons, elle recouvre plusieurs types de récits : des Six-Word Story (le « For sale : baby shoes. Never worn », attribué à Hemingway), le dribble (50 mots), le drabble (100 mots, j’en vois beaucoup en fanfiction) et la flash fiction (1 000 mots maximum). Depuis quelques temps, je vois fleurir une Twittélittérature : sessions de #Writever mensuelles (un jour, un mot, un texte) et ateliers d’écriture quotidiens, comme le propose le compte @AMicronouvelles géré par KeoT (auteur de C.G.U) avec un jour, une image, un texte.
Cent gouttes d’acide s’inscrit dans ce mouvement. Le recueil propose donc 100 textes d’une longueur variable, allant de la demi-page au texte de 2 à 3 pages. Des gouttes au propre comme au figuré : dans la mise en page, et dans l’impact des textes. Aussi petits qu’une gouttelette mais qu’on ressent bien. … en recueil On les ressent d’autant mieux que toutes ces gouttes finissent par avoir de l’impact.
Le recueil est une somme d’univers différents : de l’imaginaire parfois, mais aussi un monde réel, qu’on imagine contemporain, le quotidien banal d’un Monsieur tout le monde. Somme de genres variés également : prose poétique métaphorique, poèmes, petites scénettes dialoguées, narration plus romanesque classique… D’ailleurs, les textes sont titrés, comme des poèmes. Et enfin, un jeu de styles : point de vue interne, externe, omniscient… associés à un niveau de langage adapté : tantôt soutenu, tantôt courant. Bref, un recueil placé sous le signe du jeu stylistique, au visage protéiforme. On ne sait jamais à l’avance à quoi s’attendre. L’exercice est parfaitement maîtrisé. Son côté percutant, un cadre tout juste esquissé, l’importance de la chute (et comment on y arrive en peu de mots, tout en offrant un texte qui se tient) et l’émotion qui s’en dégage : sourire, pincée au cœur, tristesse, amertume, cynisme… Qui porte un regard cynique sur notre monde contemporain
Noir c’est noir…
Ces courts textes se rapprochent de l’aphorisme, avec une chute brusque. Celle-ci offre une issue inattendue aux textes et les colore de cynisme et d’amertume. Cent gouttes d’acide, c’est l’image d’un monde contemporain en dérive. Qu’ils soient teintés d’imaginaire ou ancrés dans une réalité, ces textes se situent à la frontière entre les genres. C’est d’ailleurs pour cette raison que cette chronique figure à la fois dans la rubrique Imaginaire mais aussi Littérature blanche.
Les premiers textes, tout aussi courts et imagés soient-ils, nous mettent d’emblée dans l’ambiance : une Terre parasitée par ses habitants et abandonnée de la Lune et du Soleil, extinction de la race humaine avec un soulagement bienvenu, un saut de la mort depuis le premier étage de la Tour Eiffel…
Cent gouttes d’acide, c’est un florilège de textes qui traduisent l’absurdité de notre monde, de son non-sens. C’est toujours bien amené, et ça fait sourire; mais très jaune.
Petit guide de cynisme avancé : La folie humaine dénoncée par des nouvelles hyperboles (No signal, Néorural), La violence qui réside dans les non-dits, ne la rendant pas moins insoutenable, au contraire (Adieu Monsieur le Professeur, Sang bleu, Vide-grenier), Des textes qui évoquent l’emprise trop forte de l’informatique et des nouvelles technologies sur l’Homme (In memoriam, qui d’ailleurs m’a fait penser, dans les conséquences décrites, au Livre de M de Peng Shepherd) La bêtise humaine (Baignade interdite) L’absurdité des réseaux et d’un monde hyper connecté, qui perd prise avec la réalité (Super ego, Live and direct) La fracturation de la société (Egos logis, Vous êtes ici, La soupe) La Terre, un monde foutu en voie de disparition (Le divan, Non-retour, Ex-Libris Caverna)
Et au milieu, quelques interludes plus légers
Au milieu de ce cynisme grinçant se perdent quelques textes plus légers, comme pour adoucir le propos. Frédéric Gaillard s’amuse alors avec la parodie (Rentrée littéraire), les jeux de langage (Ecarlasmes : inversions de mots; Eduction ntionle : suppression d’une lettre; A une lettre près : inversion de lettres); Susurrements : allitération)…
On a aussi des textes qui offrent un retournement de situation rafraîchissant, désamorçant l’aspect dramatique du début (Camion piégé, Ma Betsy). Malgré tout, ne nous y trompons pas : ces petits interludes ne sont pas moins piquants. A leur manière, ils s’inscrivent dans ce regard acide porté sur le monde. D’ailleurs, ces répits sont surtout bien traîtres, car on souffle et on rigole trente secondes, mais la pluie ensuite redouble d’intensité…
Cent gouttes d’acide est comme la bruine bretonne. Une petite flotte de rien du tout qui en fait vous noie en 5 minutes. La lecture de la première nouvelle vous fera sourire; vous allez vous dire que c’est sympa et rigolo. Et puis cent microfictions plus tard, vous vous demanderez comment vous en êtes arrivé là, avec un arrière goût amer sur la langue. C’est le côté un peu magique de ce petit recueil qui semble innocent comme tout, mais qui vous offre une bonne dose de cynisme ni vu ni connu. Et vous savez à quel point j’adore l’illusion…
Frédéric Gaillard va bien au-delà du simple exercice de style, pour porter un regard acide et corrosif sur notre monde actuel.
Une vraie réussite !
Zoé prend la plume

Plus que court... le très court !
Les Editions 1115 ont l'habitude de nous surprendre avec de petits livres sortant de l'ordinaire. Aujourd'hui je vous parle succinctement du recueil de micronouvelles Cent gouttes d'acide, écrit par Frédéric Gaillard. La micronouvelle comme son nom l'indique est un texte très très court, en théorie moins de mille caractères espaces comprises, dans le cas présent je n'ai pas vérifié. Cent gouttes d'acide regroupe donc cent microfictions allant de quelques mots pour les plus concises jusqu'à deux ou trois pages quand l'auteur s'est emballé. La plupart des textes relèvent de l'imaginaire, de la Science-Fiction pure et du Fantastique, ce qui permet à Frédéric Gaillard de transporter le lecteur dans des mini-scénettes tour à tour absurdes, loufoques, drôles ou poétiques mais souvent impertinentes et toujours très caustiques. Cent gouttes d'acide est une belle découverte, à picorer avec parcimonie tel une éphéméride pour pleinement savourer l'exercice. Cent gouttes d'acide est un bonbon savoureux, légèrement piquant que l'on ne pourra qu'apprécier.
Les lectures du Maki

J'ai adoré cette lecture! Ce petit livre est composé de 100 micronouvelles (1 à 3 pages) acidulées et corrosives. C'est caustique, avec des jeux de mots, drôle. Bref, une lecture qui m'a régalée. En bonus, il y a un message caché dans ces textes. Sauras-tu le trouver? ;)
Callysse

Une illustration de couverture amusante comme les courts textes qui composent ce court recueil de ‘micronouvelles’. Et non, je ne suis pas apparenté de quelque manière que ce soit avec l’auteur. Un auteur que je qualifierai de courageux ou d’audacieux. Pourquoi ? Parce qu’il faut audace et courage pour se lancer dans le court texte à chute après les maîtres du genre que sont, en matière de science-fiction, Frederic Brown et Jacques Sternberg – dont je ne saurais trop vous recommander la lecture. En histoire brève vous connaissez celle du dernier homme sur terre qui saute du haut de l’Empire State Building et qui, à hauteur du 30ème étage, entend un téléphone qui sonne… Si vous n’aimez pas la science-fiction, lisez alors les Nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon… Pour revenir à nos gouttes, vous comprendrez que je préfère vous en citer une plutôt que de raconter. Mais avant, je peux vous en donner une idée en vous demandant de commencer la lecture par la page 22 et Super-Ego pour la finesse puis de suivre par la page 75 et Susurrements qui est un bel exercice de style dans le genre allitération. Il me semble que ces deux textes traduisent bien l’esprit qui anime l’ensemble. Au fait, j’ai pris la peine de compter, il y a bien cent gouttes qui tachent/rongent les pages du livre.
A lire au compte-gouttes bien sûr et à garder à portée de main pour relire au hasard, quelle que soit la qualité de votre mémoire.
Noé Gaillard

De toute évidence, il me faut signaler que ma façon d’aborder l’ouvrage n’a pas été la bonne, bien que je le sache avant même de l’entamer ; mais mes habitudes de lecture sont tenaces, et je n’aime ni n’arrive à jongler entre plusieurs lectures sans le sentiment d’y perdre quelque chose. Ce qui ne sied guère, évidemment, à un ouvrage qui je pense se destine plutôt à être dégusté sur le temps long, un ou deux textes à la fois, de temps en temps, comme un paquet de bonbons. Sachant cela, mon léger sentiment d’indigestion s’explique autant qu’il s’ignore une fois l’ouvrage refermé, tout comme mon impression d’une certaine foisonnance nocive à l’aune dudit ouvrage. Quand bien même j’ai ressenti un certain souci de cohérence globale, cela n’est dû qu’à un enchaînement trop rapide de ma part interdisant à chacun de ces textes de se reposer correctement, de vivre justement son temps ; en tout cas c’est ce que je crois. Mais voilà, ayant écarté les problèmes qui n’en sont pas vraiment, ces Cent Gouttes d’Acide sont un délice d’humour noir à parcourir, variant les plaisirs entre textes à chutes, blagues construites sur des structures diverses et expériences de pensées lorgnant volontiers du côté de l’Imaginaire, tout ce que j’aime. Alors forcément, avec 100 textes au compteur, tout n’est pas au même niveau de réussite ou – oserais-je – d’ambition. L’ensemble fonctionne quand même très bien, sous-tendu par un même ton acide (de fait) et une assez belle gestion du timing dans l’écriture ; seulement tempérée à mes yeux par un dommageable manque de sobriété stylistique, une certaine tendance à parfois en faire un tout petit peu trop, gâchant certains effets ou créant la frustration par le manque obligatoire. Par ailleurs, cependant, si je continuais à oser, mais dans un registre plus positif, j’irais jusqu’à avancer que ces micro-nouvelles vont piocher une partie de leur inspiration dans les Idées Noires de Franquin. En tout cas j’ai ressenti à plusieurs moments une certaine proximité de ton et de concepts, ce que je ne peux formuler que comme un compliment, évidemment. Globalement, le bilan est bon. Très bon, même ; si je pinaille, c’est parce que j’ai ressenti une certaine marge de progression, aussi condescendant que ça puisse paraître. C’était bon, mais ç’aurait sans doute pu être encore meilleur avec juste quelques ajustements ou une écriture plus maîtrisée, mature. Demeure que pour quelqu’un·e de moins difficile ou pinailleur que moi, une petite micro-nouvelle par-ci par-là, ça devrait être un plaisir régulier, donc je recommande avec beaucoup moins de réserves que ce que cette chronique pourrait laisser penser. D’autant plus avec la plus-value habituelle de l’édition à la sauce 1115, qui ajoute le plaisir des yeux à celui de la seule lecture, et ce petit je-ne-sais-quoi qui leur est propre et que j’aime tant, un supplément d’âme rare. Une preuve de plus s’il en fallait une, démontrant que le texte soit long ou bien qu’il soit court, l’important est de toujours lire entre les lignes. (*WINK WINK*) Je me tiens donc prêt à ce qu’une autre éventuelle giclée d’acide nous parvienne, pour voir si mon jugement est juste ou non. Au plaisir de vous recroiser. En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles.
Laird Fumble, sur Le syndrome Quickson

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